les mots sillons

Myriam Martin biographe, créatrice d'écriture, biographies, ateliers, récits de vie

Pourquoi être devenue biographe ?

Je souhaite écrire des biographies pour honorer les trajectoires de vie des particuliers, associations ou institutions qui souhaitent regarder leur vie autrement et avancer en humanité.

Dans mon adolescence, j’ai pratiqué l’athlétisme et la course en relais. J’ai souvent passé le témoin à mes coéquipières. La biographie c’est ce témoin qui circule entre individus et générations tant que court la vie et parfois même après. Et la vie pour moi, c’est loin d’être une compétition.

la poèsie est contenue dans l'acte d'écrire, que deviennent les mots dans la tête du lecteur ? les ateliers d'écritures, les biographies, d'autres formes d'écriture ? je suis attirée par toute l'imagination contenue dans les livres écrits ou à écrire. comme si l'enfance venait enrayer la vieillesse, les fondre, sauter au dessus du temps pour vivre un présent éternel: changer de vie, devenir biographe

"Devenir biographe c'est comme continuer à devenir grande..."

dixit une petite-fille

Autrement dit, la vente des agneaux me revenait. J’ai choisi ma brebis. Je la repérais facilement grâce à sa tache caractéristique à l’oreille. Je la surveillais de près. Quand elle était pleine, j’essayais de deviner si elle aurait un ou deux agneaux. Le prix de vente était conséquent. Certes, à sept ans, je n’avais pas de gros besoins. Mais le contrat était un facteur de motivation important surtout durant les chaudes journées d’été, quand sortir les bêtes me demandait de gros efforts. Parfois j’en avais vraiment assez. Le contrat me rappelait alors à mon devoir. Je mettais l’argent de la vente des agneaux sur un livret d’épargne. J’ai ainsi pu m’acheter un vélo et des vêtements. Pas de folie. De toute façon je n’étais pas attiré par les habits de marques.

Le contrat a eu énormément de sens. Il a été fondateur dans mon histoire. D’abord concernant la force indéfectible d’engagement que je donne à la parole : quand je m’engage, je m’engage. Et ensuite, il est à l’origine du poids que j’accorde à l’écrit : quand c’est écrit, c’est scellé. Depuis, quand j’écris à quelqu’un, je le fais avec cette pensée inconsciente que ça va être acté, au sens « passage d’un acte à valeur quasi notariale ». Ce contrat contient des éléments qui auront plus tard une incidence sur ma façon d’entretenir mes relations avec les membres de la famille notamment avec ma mère et mon frère aîné. Écrire dans le contrat « en l’absence du père veiller sur le troupeau en bon père de famille » a pris un sens tout particulier le jour de sa mort. […] telle est l’histoire d’une biographiée qui voulait parler à ses enfants